Life begins at the end of your comfort zone…

Life begins at the end of your comfort zone. You won’t find glory at the center of safety, but at its edge. You won’t find love at a place where you are covered, but in the space where you are exposed. You gotta take some risks. You have to not only pick up the dice, but roll’em. So go ahead, take the gamble. You have nothing to lose except the chance to win. Life is not long enough to spend it on the sidelines.

Neale Donald Walsh

Hier était un jour sans. Un jour où rien n’allait. Alors que tout allait pourtant bien.
Il est difficile de sortir de sa zone de confort.
Ici, tout est différent. Nous sommes étrangers et c’est la première fois que ça m’arrive vraiment (parce que les vacances ailleurs, ça ne compte pas).
Je suis bousculée, je n’ai plus de repères, je suis perdue.
Les gens, même s’ils parlent « français », ne parlent pas comme nous. Parfois, je ne les comprends même pas.
Nous sommes dans une ville immense alors que nous étions habitués à vivre dans une petite ville.
Nous n’avons pas de voiture et en louer une à chaque fois qu’on veut faire quelque chose n’est pas si simple.
Les prix sont notés hors taxes (il faut ensuite rajouter la taxe du Canada et celle du Québec) et on n’y pense pas encore toujours.
Faire les courses est différent aussi. Heureusement qu’on nous a donné quelques trucs et endroits où aller pour certains produits, notamment les fruits et légumes… Je n’arrivais pas à concevoir d’acheter mes tomates à la pièce…
J’ai cherché du thé en vrac, sans en trouver à un tarif abordable… (j’ai trouvé une alternative en le commandant en France, il est arrivé quand nous n’étions pas là et il n’est pas encore au point relais, snif)
Nos affaires parties le 8 juin ne sont toujours pas arrivées. Elles devaient être là la 2ème quinzaine de juillet, puis ça a été décalé au 8 août et maintenant au 12. Mais c’est le jour d’arrivée présumé à la douane, ça ne sera pas livré chez nous ce jour-là. Et j’ai besoin d’avoir mes affaires. Pour me sentir un peu plus chez moi, pour que les enfants aient leurs livres et jouets etc etc…
Nous avons encore notre rythme et ce n’est clairement pas celui de nos voisins. D’ailleurs, je ne sais même pas ce que sont les horaires ici. Je vais apprendre, ça va venir, mais c’est étrange pour le moment.
Gérer le décalage horaire est compliqué. Par exemple, j’ai posté un message en story sur Instagram vers 21h… Personne ne l’a vu (en dehors de mes copines insomniaques et heureusement qu’elles étaient là) avant ce matin.

Je ne me sens pas chez moi alors que j’habite là. Je ne comprends rien au fonctionnement pour le moment. Alors hier, j’ai tout vu en noir. Tout. Tout était moche, gris.
Il y avait la fatigue, le changement, les mauvaises nuits parce que je pense à trop de choses…
Je sais que ça va venir. Que le changement est énorme. Mais hier, je n’arrivais plus à gérer et tout a débordé. J’ai pleuré et pleuré encore.
Et heureusement que tout va bien pour les enfants et Cédric!

Bref, je sors de ma zone de confort et c’est dur. Mais ça va venir, je suis confiante! D’ailleurs, ça va bien mieux aujourd’hui!
Je vous embrasse.

Lisa-Margery